La punaise diabolique (Halyomorpha halys) est un Hémiptère faisant partie de la famille des Pentatomidae. A la base originaire d’Asie, elle a fait son apparition en Belgique en 2011. Elle est considérée comme espèce invasive et ravageuse, car elle peut infliger des dégâts importants aux cultures.

imageLarge

Cette punaise est polyphage, autrement dit, elle s’attaque autant aux cultures maraichères qu’aux cultures fruitières, mais aussi aux plantes ornementales présentes dans les jardins. Elle pique à l’aide de son rostre dans les tiges, fruits ou légumes pour se nourrir. Son effet est double : d’une part, les fruits et légumes sont abimés et vont même régulièrement jusqu’à pourrir. D’autre part, lorsque l’Hémiptère suce la sève des tiges, il injecte en même temps des enzymes digestives contenues dans une salive parfois porteuse de pathogènes.

En Europe, Halyomorpha halys est très redoutée dans les vignobles, les fruiticulteurs (pomme, poire, cerise, noisette, framboise, etc.) et les maraichers (poivron, soja, haricot, tomate, etc.), car la perte économique liée à une infestation est considérable. Des études sont menées, notamment par l’INRA, afin de mesurer la progression de l’invasion et de déterminer un moyen de lutte efficace. A l’heure actuelle, le contrôle des populations se fait grâce à diverses méthodes :

  • L’utilisation de filets à fines mailles, empêchant l’insecte de piquer dans le fruit ou la tige.
  • La lutte biologique avec l’emploi d’insectes parasitoïdes comme Anastatus bifasciatus (Hyménoptères présent naturellement en Europe). De plus, les coccinelles et perce-oreilles semblent avoir une certaine efficacité pour prédater la punaise.
  • La capture via des pièges à phéromones.

Le cycle de développement de la punaise diabolique dure environ 80 jours. La femelle dépose jusqu’à 80 œufs répartis en plaques sur les feuilles. Il peut y avoir deux générations par an. L’alimentation de la larve ne commence qu’au deuxième stade. Elle se nourrit comme l’adulte et, donc, crée aussi des dommages.

En fin de saison, les imagos se mettent à la recherche d’abris pour hiverner. C’est alors qu’on peut observer des amas de punaises dans les habitations. Bien qu’inoffensive pour l’Homme ou les animaux, Halyomorpha halys peut provoquer une nuisance domestique.

Mais attention, un regroupement de punaises ne signifie pas qu’il s’agisse pour autant de la punaise diabolique. D’autres espèces indigènes adoptent le même comportement en Belgique. Par exemple, Rhaphigaster nebulosa ressemble à s’y méprendre à sa cousine invasive. Divers caractères permettent néanmoins de les distinguer à l’œil nu :

mceclip0 - 2024-01-29 14h40m25s

Figure 1 : illustration des différences entre Halyomorpha halys et Rhaphigaster nebulosa. Issu de https://www.insectesutiles.fr/42-punaises-diaboliques

 

Il est aussi possible de reconnaitre la larve de la punaise diabolique :

mceclip1 - 2024-01-29 14h40m37s

Figure 2 : illustration d'une larve d'Halyomorpha halys et des caractères de reconnaissance. Issu de https://ephytia.inrae.fr/fr/C/27104/Agiir-Reconnaitre-la-punaise-diabolique

 

Vous pensez l'avoir aperçue ?

Dites-le nous !

modifié le 29/01/2024

Partager cette page